le 2019/09/24 par SacreBleu
Crédits Photo : Frederic Bocquenet
Le gardien cosmopolite du MHB
Elie Oña, 17 ans, est gardien de but au Montpellier Handball. Partagé depuis son enfance dans les voyages où il a dû s'adapter à de nombreux clubs et de nombreuses équipes, le joueur originaire de l'Allemagne et de l'Espagne a finalement posé ses valises dans l'Hérault après des passages au Canada, à Bordeaux et à Berlin. Aujourd'hui, après s'être imposé comme un atout fort de l'équipe de France U17 il est plus que motivé à l'idée de l'arrivée du Tiby où il espère plus que tout figurer dans la liste des sélectionnés malgré une blessure lors des FOJES cet été.
Tiby Handball : Peux-tu te présenter en quelques mots pour débuter cette interview ?
Elie Oña : « Je m'appelle Elie Ona, j'ai 17 ans et je suis originaire de l'Allemagne par ma mère et de l'Espagne par mon père. J'ai commencé le hand à l'âge de 4 ans et plus particulièrement au poste de Gardien de But à 11 ans. J'ai joué dans plusieurs clubs comme les Girondins de Bordeaux, St-Mande, au SG OSF à Berlin pour finir aujourd'hui à Montpellier. J'ai eu la chance au cours de ma première année de pôle de me faire détecter par l'Equipe de France à travers des Stages Nationaux qui suite à ça m'ont permis d'intégrer l'équipe. Cela fait maintenant à peu près deux ans que je joue avec la sélection ».
Tiby Handball : Tu as donc décidé de te positionner dans les buts à l'âge de 11 ans. Pourquoi ce poste ?
Elie Oña : Depuis toujours, le poste de gardien m'attire. Cela a toujours été, à mon sens, le poste avec le plus de responsabilité. Ce qui m'a aussi plu, c'est le fait d'être dans une bulle un peu inaccessible. On est à la fois seul à devoir protéger ses cages et on voit souvent à la télé les équipes essayant de jouer un surnombre à 7 contre 6 mais si l'attaque n'est pas concluante, la punition est sévère quand le gardien n'est pas là pour protéger ses buts... ».
Tiby Handball : Comme tu nous le disais précédemment, tu as beaucoup voyagé dans ta jeunesse et tu as dû t'adapter à différentes façons de jouer. Cela n'a pas dû être toujours facile ?
Elie Oña : Je n'ai jamais rencontré de difficultés à m'intégrer dans mon équipe ou dans le club. Le handball est un sport où à mon sens l'esprit d'équipe est un élément capital. J'ai également la chance de tomber constamment dans une équipe fraternelle et surtout dans une concurrence qui a toujours été saine ».
Tiby Handball : Tu t'es malheurseuement blessé lors des FOJES pour le dernier match de la phase de poule. Te sens-tu prêt pour le Tiby après ta luxation à l'épaule ?
Elie Oña : J'ai eu la chance d'être super bien entouré pour la reprise entre le staff de l'équipe de France, le médecin de Montpellier et Alain Albert le préparateur physique que je remercie grandement ! Pour ce qui est du Tiby je ne sais pas trop où me positionner, la concurrence que j'ai est très forte et il est sûr qu'avec une blessure de deux mois je serais très certainement désavantagé. Il n'empêche que si je suis sélectionné, je mettrai toutes les chances de mon côté pour faire la meilleure compétition qu'il soit! ».
Tiby Handball : Le coach des gardiens est Daouda Karaboué. Certainement un joueur dont tu as dû t'inspirer lors de tes premiers pas dans le handball. Ce serait une belle occasion de travailler avec lui ?
Elie Oña : J'ai déjà eu la chance de m'entraîner avec Daouda Karaboué lors d'un stage France en Espagne. C'est bien-évidemment un exemple handballistiquement mais également humainement parlant ! J'ai pris énormément de plaisir à m'entraîner avec lui et je trouve qu'en terme d'apprentissage il est le meilleur coach gardien que j'ai eu. L'avoir sur des stages et les compétitions à venir avec les Bleus est une véritable chance ! ».
Tiby Handball : Qu'est ce que tu peux retenir de tes années en U16 et U17 ?
Elie Oña : Ce n'est pas une question facile à aborder, je pense que sur mes deux années en Equipe de France, rien n'est à jeter. J'ai encore énormément de progrès à faire dans le handball comme dans le collectif mais je dois dire que les années en U16 et U17 font parties des plus belles années de ma vie avec des expériences que j'ai pu vivre, que ce soit en terme de voyages ou de compétitions. Je pense que l'essentiel de mes deux dernières années reste quand même l'apprentissage à écouter les coachs et à en faire moins qu'à ma tête ».
Tiby Handball : Un dernier mot pour conclure ?
Elie Oña : Je souhaite remercier mes parents. Ils ont toujours, au cours de mon parcours, su m'accompagner et me soutenir moralement et mentalement. Ils sont une véritable source d'inspiration pour moi. Je leur dois tout et je ne pourrai jamais assez les remercier. Je tiens également à remercier le staff du MHB et l'équipe de France U16 et U17 pour leur confiance et ces expériences qu'ils ont pu m'apporter au cours de ces deux dernières années ».
Propos recueillis par Mickaël Nassieu.