le 22/10/2023 par SacreBleu
A 16 ans seulement, le jeune arrière-gauche Alexandre Raix fait partie des espoirs du handball français à surveiller avec une forte attention. Arrivé en juillet dernier au sein du centre de formation du Bidasoa Irun (Espagne), un club habitué à jouer l’EHF Champions League, le basque côtoie déjà l’effectif professionnel du club. Il sera sur le terrain du CDFAS d’Eaubonne les 2-3-4 novembre aux côtés de l’équipe de France U19 avec une intention : « décrocher le Tiby ». Entretien.
Crédit Photo : IconSport - FFHandball
Alexandre, tu vas retrouver les Bleus dans quelques heures. Comment te sens-tu et dans quel état d’esprit es-tu ?
Je me sens en pleine forme. Je suis impatient de retrouver mes coéquipiers, de rencontrer le nouveau staff des U19 à la Maison du Handball et de débuter le stage de préparation. C’est une grande fierté de pouvoir porter ce maillot, on se sent investi d’une mission de représenter au mieux le handball français et on a envie de rendre au staff la confiance qu’il place en nous.
Pour tes premiers pas dans la catégorie U19, tu vas participer au Tiby. Que représente ce tournoi pour toi ?
Le Tiby, c’est une compétition internationale mythique chez les jeunes handballeurs qui espèrent performer au plus haut-niveau dans le futur. C’est une compétition très suivie qui a vu passer de nombreux grands joueurs français ou internationaux. Pour nous français, c’est génial de pouvoir jouer une telle compétition devant notre public et la Marseillaise aura une saveur particulière.
Crédit Photo : IconSport - FFHandball
Quel est ton avis sur les équipes que vous allez affronter ?
Je n’ai jamais joué contre ces nations. La Tunisie est une des 2 meilleures sélections d’Afrique avec l’Egypte et met toujours beaucoup d’intensité lors de ses matchs. La Hongrie a toujours de grands gabarits et un jeu très physique, avec souvent de bons gardiens. Quant à la Croatie, que la génération U17 a déjà beaucoup rencontrée, c’est une équipe complète à tous les postes, notamment sur la base arrière et contre qui c’est toujours intéressant de s’étalonner.
Quel est l’objectif personnel et collectif lors de ce tournoi et ce rassemblement avec les Bleus ?
Du point de vue personnel, j’ai envie de démontrer mes qualités et ma progression depuis mon dernier rassemblement en bleu et d’apporter un maximum à l’équipe. Concernant le point de vue collectif, ce sera à voir avec le staff mais je pense que l’objectif d’un Tiby c’est toujours de la gagner car on est à domicile.
Justement, par quoi passera la victoire du Tiby ?
Les adversaires proposés doivent, je l’espère, nous permettre de monter en intensité au fur et à mesure du tournoi et de développer notre jeu collectif qui est notre force. Bien évidemment, on aura besoin de s’appuyer sur une grosse défense. Offensivement, il faudra qu’on soit capable d’apporter du danger à tous les postes.
Crédit Photo : Bidasoa Irun
Tu évolues en Espagne depuis quelques mois. Comment se passe ton début de saison ?
Mon intégration à Irun s’est super bien passée. J’ai déjà bien progressé en espagnol. J’ai beaucoup travaillé physiquement pendant l’intersaison afin d’être prêt le 26 juillet pour la reprise des entraînements avec le groupe professionnel. Actuellement j’évolue avec l’équipe réserve qui évolue en Primer Nacional (N1 Espagnole) et on est 4ème de notre groupe. Je suis très content de me confronter au jeu adulte, je me sens à l’aise et je gagne du temps de jeu au fil des matchs. Bien sûr que le jeu est plus physique qu’en U18 France la saison passée mais c’est un passage obligé pour ma progression et mon évolution.
As-tu noté des différences entre le hand espagnol et le hand français ?
Franchement il n’y a pas tant de différences que ça. On joue toujours à 7 contre 7 et sur un 40 x 20. On connaît le jeu espagnol, c’est très rapide avec beaucoup de relations autour du pivot en attaque et des défenses souvent piégeuses.
A seulement 16 ans tu fais partie du groupe pro élargi d’Irun, un club référence en Europe. C’est que du bonus pour un jeune de ton âge ?
Je suis conscient d’évoluer dans un grand club, avec une grande histoire au niveau espagnol et européen. En même temps, c’est un club très famille. L’ensemble du staff et des dirigeants font tout pour que les joueurs soient dans les meilleures conditions. Le club a une grande tradition dans la formation des jeunes handballeurs et dans leur accompagnement vers le plus haut-niveau. J’ai réalisé toute la présaison avec l’équipe professionnelle (qui est actuellement 2ème de la Liga Asobal derrière le Barça), avec souvent des entraînements bi-quotidiens. J’ai eu l’opportunité de participer à 2 matchs amicaux avec eux contre Logroño et Pampelune. Actuellement, je m’entraîne encore 2 à 3 fois par semaine avec les pros en plus des entraînements avec le centre de formation.
Être aux côtés de joueurs qui jouent la Ligue des Champions doit te montrer pleinement sur quoi tu dois progresser pour atteindre un jour le niveau international senior et signer pro ? Sur quoi dois-tu travailler selon-toi ?
C’est clair que le vestiaire est rempli d’exemples à suivre. Il y a des joueurs de 8 nationalités différentes, qui sont la plupart internationaux. Au quotidien, je peux observer que l’humilité et le travail sont les deux valeurs les plus importantes pour atteindre le haut-niveau et surtout y rester. Les joueurs sont super accessibles et toujours prêts à transmettre. Je suis très attentif à leurs conseils et à ceux du staff. Je sais qu’il me reste beaucoup de travail pour atteindre le très haut-niveau. Comme tous les jeunes joueurs, l’important est de trouver de la régularité dans la performance pour apporter de plus en plus au collectif, autant défensivement qu’offensivement.
Propos receuillis par Mickaël Nassieu