le 06/01/2016 par SacreBleu
E.MOCQUAIS :
POURQUOI ON N'AVAIT PAS TOUT ÇA NOUS ?
Salut Étienne, comme pour tous les anciens du TIBY, nous suivons de très près ton parcours après vos titres de champions d’Europe et du Monde chez les Minots U19. Comment tu vas ? Tu ne jouais pas aujourd’hui… ?
Choix du coach, j’étais pourtant en forme et il y avait quelques absents. J’attends mon heure, je suis sur-motivé et je travaille beaucoup.
Que représente le TIBY pour les Équipes de France Jeunes ?
Le TIBY est connu ! Il a une bonne réputation. Dès le début de saison, quand nous intégrons le groupe France jeunes nous savons pertinemment qu’il y a le TIBY à remporter chaque année. Nous nous savons attendus. Pendant trois ans, personnellement, j’étais au Pôle Espoir à Eaubonne au CDFAS, je connaissais donc très bien ce tournoi, je voulais absolument le faire.
Au delà de mon cas, je pouvais voir les affiches dans les rues, sur les abribus, sur les réseaux sociaux, car en plus j’étais forcément abonné aux pages de Handball comme HandNews. Beaucoup d'actions de communication sur le tournoi ont été déployé dans le département du Val d’Oise afin d’assurer sa promotion.
Et vis à vis des Handballeurs, le Tournoi est considéré à sa juste valeur ? Pour nous il est le Tournoi référence de Handball chez les Jeunes.
Les spectateurs viennent voir le TIBY, car les Équipes de France Jeunes constituent l’élite des générations concernées. Ensuite il y a toujours de très bonnes nations qui y participent. Il y a de très grands joueurs qui sont passés par le TIBY, de grands coachs aussi. Hansen, Accambray, Porte, Gérard et tant d’autres c’est des grands noms du Handball ! Ce n'est pas un tournoi de quartier, un tournoi de moins de 10 ans. Il y a du niveau et il a du potentiel. Les connaisseurs ne sont pas dupes, le TIBY est une référence.
Nous t’avons aperçu sur le TIBY 2015, donner le coup d’envoi du match des Minots le vendredi soir, avec Dika MEM, le Tournoi International Handball Pierre-TIBY semble être un tournoi qui te tient à cœur ?
"Ça ne se fait pas ce que vous avez fait. On avait pas eu le droit à tout ça nous, notre génération. (rires)"
Le nouveau sol par rapport au parquet, c’est vraiment un plus. Le TIBY rentre dans une nouvelle dimension, c’est bien. Nous avons déjà parcouru un peu l’Europe et participer à plusieurs tournois, le TIBY n’a rien à envier aux autres compétitions jeunes de Hand. Au contraire, il est déjà très professionnel pour des jeunes adultes de notre âge mais aujourd’hui avec le GERFLOR et les écrans, le Comité 95 n’a pas fait les choses à moitié. C'est un plaisir de voir grandir ce tournoi.
C’est clair, on aurait eu envie de faire cette édition dans ses conditions, mais maintenant le TIBY c’est fini pour nous malheureusement.
Tu es désormais dans le groupe des Juniors U21, comment se passe ton année en Bleu ? Quand tu vois tes potes Ludovic, Benoit, j’imagine que tu as envie de te surpasser afin de suivre cette voie.
Nous avons une convocation récemment. Je fais toujours partie de l’aventure avec les Juniors, et nous avons une belle équipe, nous sommes bons potes, c’est un plaisir de se retrouver tous ensemble.
Sincèrement, Ludo et Benoit le méritent. Ils ont eu leur chance, ils l’ont saisi, c’est super. Dans cette équipe, nous avons de très bons joueurs, et nous nous complétons à merveille. Il y a une super ambiance.
Super ambiance, en partie aussi parce que tu joues avec Dika MEM, un de tes bons potes, que penses-tu de son début de saison avec Tremblay en LNH ?
Il fait son petit bonhomme de chemin même si ce n’est pas facile car les résultats sportifs et le classement de Tremblay commencent à devenir problématique. Mais ils continuent à jouer son jeu et il a de bonnes statistiques !
Comment s’est déroulée ta formation au pôle espoir du CDFAS d’Eaubonne ? Peut-on dire que le CDFAS est le repère de joueurs prometteurs de Handball ?
Je suis resté trois ans au CDFAS, les installations sont supers. J’ai de très bons souvenirs. J’étais au lycée Gustave-Monod à Enghien-les-Bains.
Je vais peut être passé pour un pro-francilien mais dans les équipes de France jeunes, il y a énormément de parisiens, qui sont passés la plupart d’entre eux pas le CDFAS d’Eaubonne. Chacun l’interprète comme il le souhaite, mais il existe un excellent pôle de formation à Eaubonne. Dans ma génération, et celle qui m’ont précédé, nous avons pas mal d’exemples de bons joueurs qui ont fréquentés le CDFAS d’Eaubonne. (Exemples) Il dispose d’une très bonne réputation.
Comment se passe ton évolution au plus haut niveau ? Tu n’es pas encore professionnel, tu continues tes études ?
Actuellement je suis au centre de formation de Créteil. Je me suis inscrit à la fac mais j’avoue qu’avec le rythme des entrainements et du haut niveau, c’est compliqué de trouver du temps pour étudier. Je suis indépendant, en appartement avec deux partenaires du centre de formation. Le club nous fournit un grand logement.
Honnêtement, j’ai du faire un choix entre le Handball et les cours : je souhaite devenir handballeur professionnel. Je vise le plus haut niveau.
Je m’entraîne deux fois par jour, je joue tous les week-ends, si ce n’est pas avec les pros, c’est avec la réserve en N2. Je suis déterminé.
Etienne MOCQUAIS joue les journalistes, retrouve son pote Ludovic FABREGAS pour l’interviewer et le chambrer sur sa défaite : « Alors comme ça vous avez perdu contre l’USCHB Créteil, vous pouvez dire maintenant que Créteil est au dessus de Montpellier, que retenez-vous de cette défaite ?! »
Dans la foulée, nous interceptons Ludovic FABREGAS pour lui poser deux-trois questions… Malgré la défaite, et en toute humilité, Ludovic nous accorde quelques minutes.
ENTRETIEN avec Ludovic FABREGAS
Il est jeune et très performant, c’est l’un des plus grands espoirs du handball français, il y a quelques mois il a été sélectionné en équipe de France A. Le pivot montpelliérain n’est pas en manque d’objectif cette saison et il va tout faire pour réussir et progresser.
As-tu suivi le Tournoi International Pierre-TIBY ? Tes impressions sur le TIBY, nouvelle édition ?
Avec l’accumulation des matchs, je n’ai pas pu me déplacer à Eaubonne, ni pu voir quelques vidéos de l’édition 2015. Heureusement j’ai vu les résultats, je sais que la nouvelle génération 98-99 a pu garder notre titre sur le 2014.
Si j’ai vu que le parquet a changé, c’est tellement différent !!
Cette année entre les compétitions clubs et échéances internationales, vous pouvez accumuler jusqu’à 80 matchs sur une saison. Tu as seulement 19 ans, tout fraîchement professionnel, tu accumules les matchs, tu tiens le coup physiquement ?
Ce n’est jamais facile d’enchaîner les matchs, en ce moment c’est deux matchs par semaine, donc forcément compliqué. Dans notre équipe, les blessures s’additionnent et cela peut s’expliquer par l’accumulation des matchs. Il faut continuer à travailler, continuer à jouer notre jeu, les adversaires nous attendent.
C’est sûr que c’est dur physiquement, dans la tête ce n’est pas simple aussi, chacun réagit différemment à la situation.
Personnellement j’ai eu un coup de mou après la semaine internationale (Golden-League au Danemark - début novembre), mais il faut enchainer et répondre présent quand on est sur le parquet. Nous disputons plusieurs compétitions, il faut se réhabituer au rythme. Contre Créteil, ce n’est pas un match de Ligue des Champions. Les attentes sont différentes, il faut être plus réaliste et plus efficace.
Et c’est tout nouveau pour toi, tu as aussi tes premières sélections en Équipe de France ? Ton but splendide…
J’ai les pieds sur terre, je réalise ce qu’il m’arrive. Mais je n’ai pas le temps de savourer. Après chaque match, il faut avancer. J’ai la chance d’être dans un club qui me permet de grandir et d’y rester.
Pour l’instant, je joue beaucoup, je suis vraiment content. Il y a un roulement, mon temps de jeu varie, mais depuis j’ai beaucoup de temps de jeu. Je suis plutôt satisfait de mon début de saison. L’entraîneur me fait confiance et me donne beaucoup de responsabilités en défense et en attaque. Je dois à présent continuer à travailler pour devenir encore plus performant.
Jean Louis GUICHARD (staff U19) qui est de Banyuls-sur-Mer comme toi, nous a dit que c’était pas évident de te mettre au Handball car tu étais aussi très doué au Rugby et surtout en VTT… Est-ce aussi le secret de ta rapide ascension au plus haut niveau ?
C’est vrai, plus jeune, je faisais beaucoup de Rugby et aussi énormément de vélo. Je viens de Perpignan, donc je suis né sur une terre de ballon ovale. Les clubs de Handball sont rares dans cette région, inexistant à haut niveau. Ces expériences de sports collectifs et individuelles m’ont forgé un mental d’acier, je suis aussi polyvalent, plus complet.
Comment tu trouves le dernier maillot de l’Équipe de France ?
À première vue, il est plus basique que les précédents, peut être pour inclure de nouveaux partenaires. Maintenant, moi j’attends de le voir sur mes épaules pour juger ! (rires)
Nous espérons te voir avec pendant ces championnats d’Europe en Pologne ! Merci pour ta gentillesse, bonne continuation, bonne saison !
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